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"Zanzibar's secrets"
Zanzibar et l'Islam
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Les danses et musiques
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L'Islam est la première religion en nombre de fidèles en Tanzanie : environ 35% des habitants du Tanganyika sont musulmans et 99% de la population de Zanzibar. J'aimerais dans un premier temps revenir sur l'histoire de l'Islam en Tanzanie. La Tanzanie est entrée dans l'orbite de la civilisation musulmane dès le début du second millénaire. Son histoire commence entre l'an 960 et l'an 1000 avec Ali Ibn al-Hassan Shirazi, l'un des sept fils d'un shah du Chiraz, en Perse. À la mort de son père, il fut écarté de l'héritage et fit route vers la côte de l'Est de l'Afrique pour y établir le commerce. Il acheta de nombreuses îles de l'océan indien, dont Zanzibar, où il implanta l'Islam. Ajourd'hui, la population de Zanzibar est très largement musulmane et l'arabe est une langue parlée au même titre que le Swahili. D'ailleurs, la République Unie de Tanzanie reconnait les grandes fêtes musulmanes bien que cela entraine certaines confrontations religieuses avec les chrétiens du pays.
Lorsque l'on se promène dans les rues de Stone Town, il convient de choisir une tenue appropriée. Il est préférable de se couvrir les épaules et d'éviter les robes et shorts courts pour les femmes. Cela ne nous est pas imposé : c'est avant tout une forme de respect envers cette culture à dominante musulmane. De plus, la consommation d'alcool ne doit pas se faire de manière ostentatoire. La plupart des bars et restaurants de l'île en ont à la carte, mais restent très discrets et très strictes vis à vis de la consommation.
Zanzibar abrite de nombreuses mosquées, environ tous les 400 mètres, dans lesquelles les croyants de l'île se rendent tous les jours pour prier et implorer leur Dieu.
Dès leur plus jeune âge, les enfants Zanzibari sont immergés dans la religion et toute leur éducation en découle. Il n'est d'ailleurs pas rare de croiser des enfants en bas âges vêtus des tenues traditionnelles religieuses.
Le taarab (mot arabe signifiant « joie ») est la forme de musique la plus populaire à Zanzibar. Un groupe se compose d'un chanteur et d'un ensemble pouvant compter jusqu'à une quarantaine de musiciens. Les chansons sont des « poèmes chantés » qui mélangent les influences africaines, arabes et indiennes. Je dois reconnaître que l'écoute du taarab peut surprendre, certains sons émis sonnent quelque peu étranges aux oreilles d'inconnus. Cela dit, c'est en partie ce qui fait son originalité. Les musiciens utilisent des instruments comme l'oud, le qanoun, le nay, le violon, ainsi que l'accordéon, la guitare et l'harmonium. Cet orchestre participe fréquemment aux festivités locales et aux grandes fêtes familiales. Le genre a été largement féminisé et permet à la chanteuse, dans le contexte d'une société qui n'est pas très permissive, de faire passer des messages sur l'amour à l'intention des hommes. Lorsqu'ils se produisent, tous les membres du groupe sont vêtus de Kanzu : la tenue traditionnelle des musulmans. L'un des meilleurs endroits de l'île pour écouter ce genre de musique est l'amphithéâtre en plein air à l'intérieur du fort arabe de Stonetown. Des concerts et des festivals s'y déroulent régulièrement, tout au long de l'année. Le plus célèbre, le "Sound of Wisdom", a lieu en février.
A Zanzibar et dans toute l'Afrique d'ailleurs, les danses sont très réputées. Le ngoma est une danse traditionnelle rythmée par des tambours ou des percussions locales. Les danseurs sont généralement accompagnés d'un chanteur et ajustent leurs pas au rythme de la musique. Les restaurants font souvent appel à des groupes professionnels pour venir faire des concerts. Les membres du groupe se chargent de mettre l'ambiance et n'hésitent pas à faire participer les clients en leur apprenant certains pas traditionnels.
Une fois par mois, lors de la pleine lune, une "full moon party" est organisée à Kendwa, l'une des plages les plus touristiques de l'île. Cet évènement permet de réunir plusieurs centaines de personnes, locaux et touristes réunis, dans une ambiance festive et chaleureuse. Plusieurs artistes locaux se produisent en concert et des animations sont mises en place pour marquer le coup !
Les coutumes vestimentaires
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A Zanzibar, les tenues vestimentaires ne servent pas seulement à se vêtir, elles permettent également de communiquer une appartenance culturelle, une humeur et une situation sociale. Par ailleurs, les accoutrements des hommes et des femmes divergent. Les hommes sont assez libres quant à leur manière de s'habiller. Cependant, ils endossent régulièrement leur tenue traditionnelle : le "Kanzu za msikitini" ; une longue robe blanche à manches longues ainsi que leur "Kofia"; une calotte brodée. Les femmes quant à elles, sont contraintes de se plier à certaines règles imposées par l'Islam. À la différence de celle des hommes, la tenue vestimentaire des femmes est plus variée, plus chatoyante et représente un excellent signe de reconnaissance des peuples et de leur appartenance culturelle. Les femmes d’origine arabe portent des voiles brodés d’argent et des mules à hauts talons dorés. Les Africaines se reconnaissent à leur châle appelé bui-bui, elles arborent des tissus colorés. Enfin, les femmes indiennes se distinguent elles aussi des Arabes et des Africaines par leur habillement : sari en coton clair, courte cape sur les épaules, larges jupes et mante sur les cheveux.
Par ailleurs, il existe deux tissus principaux : le kitenge qui sert à la fabrication de vêtements et le Kanga, généralement utilisé comme accessoir pour arborer une tenue. Tous deux sont très colorés et cousus selon différents motifs. Leurs différentes représentations symbolisent une humeur et une situation sociale. Ainsi, si une femme veut indiquer être déjà mariée, elle peut revêtir le tissu avec les motifs adaptés à sa situation.
