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"Parce que y voyager, ce n'est pas y vivre !"





Isabella et les Masai !
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Les Masai sont un peuple de soldats guerriers de l'Afrique de l'est, dont les tribues se trouvent essentiellement au Kenya et en Tanzanie. Ils sont vêtus de rouge de la tête aux pieds, leurs chevilles, poignets et cou sont ornés de bijoux colorés. Ils assurent la sécurité des propriétés locales, en les parcourant munis d'un baton, parfois d'une lance. Il s'avère que les aventures d'Isa en Afrique ont été marquées par plusieurs péripéties incluant des masai ! Le soir de mon arrivée le 3 Mai, j'ai été accueillie par Milosc, le manager général, qui m' a fait faire le tour de la propriété au beau milieu de la nuit muni ... d'une lampe torche. Soudainement, alors que nous traversions la petite jungle qui sépare la staff house de l'hôtel, j'ai entendu du bruit en provenance des buissons. Alors que je m'attendais à voir mon premier animal exotique tanzanien, je ne vous cache pas avoir frôlé l'arrêt cardiaque en voyant un masai sortir des arbustes ! Par ailleurs, quelques semaines plus tard, alors que je profitais tranquillement et intimement du soleil dans l'une de nos villas, je me suis soudainement retrouvée nez à nez avec un masai qui, ne sachant pas que j'étais là , avait débarqué depuis le fond du jardin ! Pour sûr l'un des moments les plus embarrassants de toute ma vie ! Heureusement que Milosc a su me trouver des mots réconfortants en m'affirmant que grâce à moi, ce masai venait de vivre "le plus beau jour de sa vie en voyant pour la première et dernière fois une jeune fille blanche toute nue !". Il est d'ailleurs vrai que je semble rencontrer un certain succès avec les hommes masai ! Pendant mon séjour de 4 mois à Zanzibar, je me suis vue demander en mariage ni une, ni deux mais 9 fois ! ici, il n’existe pas de véritable étape intermédiaire entre la première rencontre et le mariage. Quand une femme plait à un homme, ce dernier demande à l’épouser sans même la connaitre afin de satisfaire une attirance physique. Mes tentatives de communication avec eux marquent également mes expériences uniques avec les masai. En effet, rares sont ceux qui comprennent l'anglais et tous ne parlent pas le swahili puisque leur langue officielle est le meru. Malgré une importante barrière linguistique, ils sont tous très aimables et il ne m'est désormais on ne peut plus naturel d'en saluer un par un "Jambo !". J'aimerais tout de même mentionner Daniel, un masai arrivé à Zanzibar au courant d'août et qui, à ma grande surprise, parle un italien courant !
PS: j'en profite pour souligner un détail important concernant les masai et le tourisme sur l'île aux épices. Il s'avère que Zanzibar est l'une des destinations principales de la prostitution masculine. Il n'est pas rare de croiser des femmes occidentales d'un certain âge marcher au bras d'un masai le long des plages. Ces derniers représentent un certain fantasme pour les européennes à la recherche de piment et d'exotisme dans leur vie privée.
Le racisme
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Une expérience bien moins amusante mais tout aussi importante concerne le racisme. Je dois reconnaitre avoir été choquée et affectée en constatant la présence pesante et bien ancrée de ce dernier. J'ai été à plusieurs reprises confrontée à des actes et des paroles racistes. Je me souviens notamment de cette virée à Dar Es Salaam avec Claudia (une Suisse résidant en Tanzanie) en mai. Alors que nous profitions d'un verre en bord de mer, nous nous sommes soudainement faites agressées verbalement par un local d'une quarantaine d'années. Ses mots étaient particulièrement crus et visaient directement notre couleur de peau. Le motif pour lequel il s'en prenait à nous était d'autant plus choquant : il n'acceptait pas que des "p**ain de salles blanches" soient assises où il avait pour habitude de s'installer. Il semblait épris d'un désir de venger le passé esclavagiste qu'avaient fait subir certaines colonies blanches aux populations noires. Ce qui me choque d'autant plus, c'est le fait que ce soit récurrent. Par ailleurs, il est tout à fait normal de se faire pointer du doigt et interpeller par des "muzungu" ; un terme péjoratif pour qualifier les blancs. Pareillement, alors que je rentrais de ce séjour sur le continent, je me suis vue arrêtée et emmenée au service de l'immigration parce que ... j'étais blanche. L'officier m'ayant interpellé ne concevait pas le fait que je sois une résidente blanche et m'a de ce fait confisqué mon passeport pendant de longues heures jusqu'à ce que son supérieur accepte enfin de me laisser repartir. Je conçois le fait de ne pas avoir l'apparence d'une locale, cependant, je n'accepte pas le fait d'être traitée comme un chien et interpellée en claquant des doigts, sans même un bonjour, pour la simple et bonne raison que je suis blanche de peau. De tels comportements en France seraient lourdement punis tandis qu'ici, on leur donne raison. Par ailleurs, vivre en Afrique est aussi synonyme de "négociations à répétition !". Etant donné qu'il n'existe aucune règlementation, tout se joue à l'argent et être blanc en Afrique est, pour les locaux, un signe de richesse et de fortune monétaire. J'aimerais par ailleurs souligner le fossé qui existe entre les blancs et les noirs de l'île. Ici, "les races" ne se mélangent pas si ce n'est dans le cadre du travail.
Cela dit, je ne tiens pas à faire de généralités et j'aimerais insister sur le fait qu'il est préférable et bien plus sain de se concentrer sur les gens qui en valent la peine et qui ont su dépasser ces barrières ! Mes collègues du ZanziResort sont formidables et m'ont immédiatement accueilli à bras ouverts ! Comme quoi il nécessite parfois que de quelques belles âmes pour en oublier les plus néfastes.
La faune tanzanienne !
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La Tanzanie est une destination privilégiée des adèptes de safaris. En effet, le pays abrite certains des plus grands parcs anialiers au monde ! Ce sont des centaines d’espèces de mammifères, reptiles et oiseaux qui se côtoient sur cette vaste terre qui regorge de paysages spectaculaires. Amoureuse de la nature et de la faune en général, je n'aurais aucune hésitation à affirmer que l'une de mes plus belles expériences tanzanienne a été de visiter le cratère Ngorongoro. J'ai ainsi eu la chance de découvrir certaines des plus célèbres espèces animales au monde dans leur cadre naturel. Malgré le fait que mon safaris ait été relativement court, je fais tout de même partie des chanceux à avoir pu observer "les Big 5" : le buffle, le léopard, le rhinocéros noir, l’éléphant et le roi des animaux, le lion ! Zanzibar en revanche, détient l'un des récifs coralliens des plus riches au monde. Il est possible d'y observer une multitude de poissons colorés mais également des requins, des dauphins et des tortues géantes ! J'ai d'ailleurs eu la chance de compléter mon désir d'observer la faune locale en nageant avec près de 80 dauphins sauvages lors d'une excursion proposée par l'hôtel. Zanzibar regorge également de volatiles tropicaux multicolores, de reptiles, d'insectes en tout genre et d'une espèce rare de singes colobus rouges. Moins exotique mais tout aussi présent, le bétail fermier s'est garanti une place à part entière dans le mode de vie Zanzibari. Les ânes et les vaches remplacent les véhicules motorisés tandis que les chèvres et les poules cotoient les villageois locaux en toute sérénité. Il n'y a aucun doute sur le fait que l'une de mes plus belles expériences ici a été de découvrir la richesse de la faune tanzanienne dans son milieu naturel !
La culture locale
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Je ne pense pas vous surprendre en avançant que les différences culturelles entre l'Afrique et l'Europe sont nombreuses ! Il serait même presque plus facile de dire qu’il n’y a aucun point commun entre ces deux continents. Pour l'anecdote, un jour, un taxi local m’a demandé : « Mais, quelle est la différence entre Paris et Zanzibar ? ». Je lui ai répondu : « Ici, par exemple, les voitures roulent à gauche de la route alors qu’en France on roule de l’autre côté ». Il semblait tellement étonné que je n’ai pas jugé utile de lui en dire davantage. Parce que oui, s’il y a bien une chose que j’ai comprise ici, c’est que l’Afrique est un autre monde et qu’à moins d’y être immergé, il est impossible de se le figurer. L'une de mes plus grandes difficultés à justement été de m'imprégner du mode de vie local et c'est pourquoi j'ai décidé d'y consacrer une rubrique. Ce qui frappe en priorité est la pauvreté, bien sûr. Par ailleurs, le temps semble s’être figé plusieurs décennies en arrière. Les nouvelles technologies numériques font tout juste leur apparition. De la même façon, le mode de vie et les façons de penser divergent en tout et pour tout. Les Zanzibarites possèdent un instinct de survie très développé et des capacités physiques que nous n’avons plus. Un autre élément marquant des différences culturelles entre la France et Zanzibar réside en ce sentiment d’insécurité permanent auquel je suis confrontée. Cela dit, toutes ces différences culturelles ont également engendré des situations embarrassantes et amusantes que je ne suis pas prête d’oublier ! Notamment d'un point de vue linguistique puisque la barrière de la langue fait partie des obstacles culturels majeurs. La plupart des locaux ne parlent pas anglais et il m’a parfois été nécessaire de mettre en pratique mes quelques notions de Swahili … en vain. Un jour, en voulant demander un goûter, j'ai eu la surprise de me voir offrir un plat de calamars frits ; une autre fois, commandant un plateau de fruits de mer j’ai eu droit à du thon accompagné d'une garniture de purée. Je me suis également retrouvée à dire des phrases absurdes telles que « Simba, est-ce que tu peux emmener nos rafikis en bateau ? ». La tenue vestimentaire est une autre différence majeure. Malgré les températures élevées, il est conseillé de se couvrir les genoux et les épaules lorsqu’on sort. Cela ne nous est pas imposé : c'est avant tout une forme de respect envers cette culture à dominante musulmane. Il est aussi indispensable d’être patient, très patient même. Le mot d’ordre de Zanzibar est « pole pole », ce qui signifie « doucement doucement ». Les gens ici ne sont pas habitués à la précipitation occidentale et ne la conçoivent pas ; c’est donc à nous de faire preuve de calme et de patience. De la même façon, il faut savoir adapter ses mots, utiliser un vocabulaire facile et exagérer l’articulation de nos paroles. L’éducation fournie par l’école, pour ceux qui y sont allés, est bien moins poussée qu’en Europe. Au final, je dirai que mon expérience à Zanzibar a été marquée par une adaptation constante de mes habitudes personnelles au mode de vie local. Mais ne sommes-nous pas d’accord pour dire que ce sont ces différences qui font la richesse de notre monde ?




