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"KARIBU ISABELLA !"
"Life is too short, we must enjoy it"
1st
Week
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Première semaine non des plus faciles. Le choc culturel est immense, je suis privée de tout repère. Cholo, mon "chauffeur", est venu me chercher au beau milieu de la nuit à l'aéroport pour m'emmener au ZanziResort, qui sera à la fois mon lieu de vie et de travail. En chemin je découvre le visage de l'Afrique : les rues grouillent de militaires armés, de bétail fermier et de gens touchés par la pauvreté. Déjà bien marquée par mon nouvel environnement, je dois reconnaitre que je n'ai pas été très rassurée en constatant qu'on s'engouffrait dans un petit chemin étroit en pleine jungle ! Et oui, l'une des caractéristiques du Zanzibar est son climat tropical et la richesse de sa végétation. Arrivée au ZanziResort, j'ai été accueillie par Miloscz, le Manager Général du lieu, qui m'a fait faire le tour de la propriété muni... d'une lampe torche. C'est également ce soir là que j'ai 'rencontré' un masai, premier épisode d'une longue série d'anecdotes !
Cependant, ma première semaine de stage a malheureusement été marquée par un évènement tragique, puisque après seulement 15min de fonction, j'ai dû faire face au décès d'une cliente. Ma journée commençait à 7h15 par la réunion matinale regroupant tous les employés et reprenant tous les points à aborder pour la journée à venir. A 7h30, alors que je m'apprétais à aller boire un thé avec Magdalena, la F&B Manager et femme de Miloscz, nous avons reçu un appel d'urgence en provenance de la villa N°7. L'homme ét2ait en pleurs parce que sa femme ne respirait plus. Nous nous sommes empressées d'appeler un médecin et avons réalisé un massage cardiaque et du bouche à bouche pendant près de 2h en attendant les secours. Malheureusement il était déjà bien trop tard à l'arrivée de ces derniers, Barbara, 47 ans était morte dans la nuit suite à une overdose de drogues qu'elle s'était procurée en ville la veille. Ma toute première mission a donc été de contacter l'ambassade Suisse de Tanzanie, pour demander les procédures à suivre en cas de décès. Première journée donc très mouvementée mais qui m'a permis d'être d'emblée dans le bain. Je dois d'ailleurs reconnaitre m'être surprise, je me suis découverte un certain sang froid en situation de crise et je suis parvenue à gérer l'ensemble du staff seule en n'ayant encore jamais travaillé dans le milieu.
Concernant le reste de ma semaine, j'ai découvert les différentes procédures à suivre, le fonctionnement de l'hôtel et me suis vue attribuée le poste de "Manager des femmes de chambre".
"Keep your eyes wide open !"
2nd
Week
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Ma deuxième semaine se résume à : découvertes ! En effet, elle s'est avérée riche de nouveautés aussi bien d'un point de vue personnel que professionnel. Je me suis notamment attelée à la traduction du site internet en français et en italien. J'ai également été chargée de l'accueil clients pour trois nouvelles arrivées. Jeudi, j'ai accompagné Miloscz acheter du vin chez l'un de nos fournisseurs, ainsi, j'ai pu découvrir le fonctionnement et les procédures à suivre pour les commandes et les achats. J'ai appris à faire plus ample connaissance avec le staff et je me suis imprégnée davantage de mon rôle de Manager des femmes de chambre. Pour ce, j'ai revu toutes les procédures liées à ce service, les ai mises en application et en ai observé les points forts et ceux à améliorer. J'ai notamment suggéré l'idée d'instaurer, une fois par semaine, une réunion collective pour m'assurer du bon suivi de leur travail et de leur ressenti. Par ailleurs, nous avons également décidé de faire une mise en application en groupe des procédures, chaque semaine, afin d'en simplifier les étapes et d'être certaine qu'elles soient toutes bien assimilées par les femmes de chambre.
D'un point de vue personnel, j'ai rencontré Sangeti, le chef de service du bar et restaurant, qui était en congé quand je suis arrivée. Mercredi, nous avons eu une conversation très riche et complexe concernant le mode de vie et les croyances locales des habitants du Zanzibar. Il est difficile de concevoir, à moins d'y être confronté, qu'on puisse avoir une manière d'aborder la vie qui diverge autant d'un continent à l'autre. Parce que oui, s'il y a bien une chose que j'ai compris ici, c'est que l'Afrique est bien différente et qu'il me faudra faire face souvent à des obstacles culturels. En effet, c'est sans plus attendre que samedi, j'ai été jetée dans le bain (presque au sens propre) en partant naviguer une journée entière avec des pêcheurs locaux ! Ce jour là , je me suis sentie particulièrement bête en voyant à quel point leurs cinq sens étaient développés et en constatant mon incapacité totale à les aider. Le bateau, constitué uniquement de bois, nécessitait des manoeuvres manuelles, que l'équipage réalisait avec une dextérité incroyable. L'un d'entre eux grimpait au mas pieds nus, tandis que moi, je vascillais en étant assise (le ridicule ne tue pas, Dieu merci !). Ce jour là nous nous sommes également échoué au beau milieu de l'océan indien lorsque la marée est redescendue ! Cet incident nous aura valu de rester près de 4h à la verticale dans un bateau à 10km de la terre ferme, avant qu'un bateau à moteur ne vienne nous secourir.
"I'm Black, you're white."
3rd
Week
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Une troisième semaine de stage qui se concrétise toujours plus d'un point de vue professionnel ! Cette semaine je me suis essentiellement concentrée sur les procédures managériales à suivre, j'en ai assimilé les plus importantes et j'en ai également modifié et créé d'autres. J'ai notamment amélioré les brochures comportant les excursions, peaufiné les procédures concernant les femmes de chambre, créé un programme de formation pour la buanderie et instauré un système de contrôle des minis bars dans les villas. Par ailleurs, j'ai également assisté Magdalena lors d'une réunion matinale afin d'en découvrir le déroulement et d'être en mesure de faire des ouvertures seules par la suite. J'ai également été formée au contrôle des coûts et des dépenses de l'hôtel. Moins entreprenant mais tout aussi important, je me suis atelée à envoyer une centaine de mails de remerciements à des clients ayant séjourné au ZanziResort précédemment.
D'un point de vue personnel, j'ai perpétué mon envie d'aller à la découverte de la culture locale tanzanienne, sur le continent cette fois, en partant trois jours dans la capitale économique : Dar Es Salaam ! En compagnie de Claudia, une Suisse de 33 ans, je suis partie rejoindre Caroline, une française vivant à Dar (Oui, ici c'est comme ça qu'on dit !). Nous avons pris le bateau Kilimanjaro III et avons découvert les joies des prières islamiques de bonne fortune au départ et à l'arrivée du canot. Dar Es Salaam est très différente de Zanzibar, la population est chrétienne, quel bonheur de ne pas avoir à porter de manches longues sous ce soleil pesant ! Par ailleurs, il s'avère que le continent bénéficie de nettement plus d'infrastructures que Zanzibar. En effet, il existe des supermarchés et certaines grandes chaines mondiales s'y sont installées. Cependant et à mon plus grand déséspoir, il s'avère que le racisme envers les blancs est bien plus prononcé que ce que je n'imaginais. Il semble subsister une sorte de désir de vengeance de l'esclavagisme passé, comme un moyen de dire "on est chez nous ici, on décide, on fait ce qu'on veut de vous et on vous traite comme on se sent de le faire". Il leur est tout à fait normal de nous montrer du doigt en nous appelant "muzungu", une manière grotesque d'appeler les blancs, un peu comme parler d'un noir en disant "nègre". Cependant, l'évènement raciste le plus choquant de mon week-end à Dar Es Salaam, a sans aucun doute été lors de mon retour, quand malgré moi, je me suis retrouvée coincée au service de l'immigration parce que ... je suis blanche. J'en ai consacré un paragraphe dans la rubrique "mes expériences", dans lequel je raconte plus en détails cette épisode difficile que j'ai vécu lors de mon séjour dans la capitale.
"Already four weeks ! Time flies"
4th
Week
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J'en reviens pas que cela fasse déjà 4 semaines que je suis à Zanzibar ! Le temps passe vite mais qu'est-ce qu'il me semble long à la fois... Lundi, le propriétaire des lieux, "Mister Marek" comme on l'appelle, est arrivé de Pologne dont il est originaire. Un personnage quelque peu... Spécial et un peu trop autoritaire à mon goût. Ceci étant, il est intéressant de constater à quel point l'atmosphère au travail peut changer avec l'arrivée d'une seule et unique personne. Le ZanziResort, qui d'ordinaire est si paisible et dont le climat est toujours très positif, se transforme soudainement en zone de tensions et de conflits. Outre cette nouvelle arrivée pesante, je me suis concentrée sur les tâches qui m'étaient confiées ; créer un programme de formation pour l'utilisation de produits chimiques, traiter les arrivées clients et mettre en avant les compléments proposés par l'hôtel. Par ailleurs, j'ai également été chargée de démarcher de nouveaux partenaires en Italie et en Scandinavie (heureusement que mon oncle est TO et travaille pour ces deux destinations !). J'ai aussi eu une réunion Skype avec Gosia, la directrice marketing, qui m'a donné quelques indications supplémentaires concernant le système de réservations. Je me suis également chargée de dresser une liste des produits qu'on possédait dans notre boutique, de ceux qu'il nous manquait et de ceux dont on avait besoin. Je me suis aussi vue attribuée la responsabilité du "Ganbanyoku bed", le lit chauffant japonais dont je gère désormais la gestion, la mise en avant auprès de nos invités et l'entretien.
D'un point de vue personnel, je suis partie visiter le nord de l'île, réputé pour ses plages de sable fin et son esprit festif. J'y ai rencontré deux anglaises vivant à Zanzibar, Hezena et Naomi. Nous avons passé un très bon week-end et je dois reconnaitre que cela m'a fait du bien de rencontrer des gens confrontés aux mêmes difficultés que moi quant à leur intégration. J'ai également rencontré des locaux, qui se sont faits un plaisir de m'apprendre des danses traditionnelles africaines ! J'en ai profité pour faire des photos de mon nouvel environnement Zanzibari !
